Jacques GELIN

Tilleul, buis, noyer, cèdre, hêtre

Mon inscription à un atelier de sculpture remonte à 2012, un peu par hasard mais aussi par curiosité.
Cette nouvelle occupation est devenue une révélation me permettant de m’exprimer, créer et ressentir le plaisir d’être en contact avec le bois, une matière bien vivante. Celui-ci, par sa texture, son toucher et son odeur révèle des sensations nouvelles.
Les sources d’inspiration, guidées ou non par des œuvres existantes, qu’elles soient figuratives ou abstraites, réclament une longue recherche. Le choix du bois peut être également déterminant.
Créer n’est pas reproduire, il faut savoir mettre en évidence, tel un caricaturiste, le trait prédominant qui apportera son originalité. Par exemple, la reproduction fidèle d’un oiseau reste une œuvre d’art mais la façon de révéler sa grâce ou sa cruauté tient de la créativité. C’est vers cela qu’il faut tendre.
A chaque instant l’outil, qui creuse, coupe ou râpe, permet de se rapprocher de l’objectif, ce dernier pouvant évoluer dans le temps. Le copeau qui s’éloigne et la forme qui progresse créent constamment des émotions. Les gouges sont les outils les plus utilisés mais les fermoirs, les nérons, les brettes, les râpes… sont d’un grand secours.
Les finitions, nécessitant l’utilisation de rifloirs et d’abrasifs de plus en plus fins, apportent une dernière touche.
C’est de la fluidité des courbes que doit naître le plaisir de toucher. Créer une sculpture ayant la faculté d’émouvoir demeure l’objectif final.

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